2.2.4. La veille disciplinaire et transversale
A/ Place de la veille dans le travail documentaire de l’enseignant
Que ce soit dans la mise en œuvre de nouveaux programmes concernant sa discipline ou pour améliorer ses cours existants, l’enseignant ne construit pas son enseignement ex nihilo mais il s’appuie sur les informations qu’il a collectées dans sa base documentaire. Comme l’écrivent les chercheurs Luc Trouche et Ghislaine Gueudet, dans un article intitulé « Ressources numériques et documentation des professeurs » : « il s’agit de considérer l’ensemble de l’activité professionnelle des professeurs, en classe et hors classe, et de reconnaître l’importance de leur travail documentaire : recherche, collecte de ressources, élaboration de supports, mise en œuvre, révision etc. La documentation désigne à la fois ce travail et ce qu’il produit… » (http://educmath.ens-lyon.fr/Educmath/recherche/approche_documentaire/Gueudet-TroucheEIAH09.pdf)
B/ La veille au service de l’innovation pédagogique ?
Cette veille pédagogique nécessite de « cartographier » les producteurs d’information, selon leur niveau d’autorité (bases de données Edubases institutionnelles, réseaux pédagogiques associatifs, blogs d’enseignants experts dans la discipline…).
L’enjeu de cette veille est également de favoriser une pratique réflexive de l’enseignant, qui a le souci de confronter ses pratiques aux scénarios pédagogiques disponibles dans ses réseaux professionnels.
Pour favoriser l’innovation, la stratégie de veille de l’enseignant devrait donc s’inscrire dans une dynamique d’échanges et de mutualisation de ses propres productions, tant au niveau de l’équipe pédagogique de l’établissement qu’au sein de réseaux institutionnels ou de communautés informelles.